Recording of the Pietro Antonio Locatelli's 24 Caprices
The 24 Caprices by Pietro Antonio Locatelli are unique in terms of both their form and their content. Taken from L'Arte del Violino op.III published in 1733 in Amsterdam, the Caprices are placed at the end of the external movements of the 12 Concertos which make up the collection. They are the written cadenzas of each of these movements. Locatelli specified in the heading of the score, that these Caprices can be played independently of the Opus III concertos. They are autonomous pieces which have all the characteristics of the cadenza, namely a very free form, and a highly inventive virtuosity.
The virtuosity of the Caprices is quite remarkable. The technical difficulties presented by the violin score were totally unparalleled. Locatelli considerably broadened the possibilities of this instrument, laying the basis for modern violin playing techniques, which inspired Niccolo Paganini a century later. He dramatically extended the range of sounds that a violin could produce, from very shrill to trills, double stops and combinations of stops.
This extreme virtuosity went far beyond the technical possibilities of the violin of that time. To be able to play these Caprices, Locatelli had to have a violin built especially for him, which had a longer fingerboard than is found on today's baroque-made instruments. Nevertheless, the Caprices cannot be put in the category of studies. Their innovating technical virtuosity reveals a rich imagination, constantly seeking original acoustic effects. And it is to pay homage to their modernity that the recordings of these Caprices have been made on a modern instrument, which allows all the effects imagined by Locatelli to be expressed.
Enregistrement des 24 Caprices de Pietro Antonio Locatelli
Les 24 Caprices de Pietro Antonio Locatelli sont uniques en leur genre, tant sur le plan de la forme que du contenu. Tirés de L’Arte del Violino op.III, publié en 1733 à Amsterdam, les Caprices sont placés à la fin des mouvements extérieurs des 12 Concertos que comporte ce recueil. Ils sont les cadences écrites de ces mouvements. Locatelli précise dans l’en-tête de la partition que ces Caprices peuvent être joués indépendamment des Concertos de l’opus III. Ce sont des pièces autonomes, qui ont les caractéristiques d’une cadence, soit une forme très libre et une virtuosité très inventive.
La virtuosité des Caprices est absolument remarquable. Jamais auparavant l’on avait vu une telle difficulté technique dans le jeu du violon. Locatelli a considérablement élargi les possibilités de cet instrument, posant les bases de la technique moderne du violon, sur lesquelles allait s'appuyer un siècle plus tard Niccolo Paganini. Il a étendu de manière fulgurante le jeu dans le suraigu, il a également développé le jeu en trille, en double-cordes, en combinaisons d’accords...
Cette virtuosité extrême allait au-delà des possibilités techniques du violon de l’époque. Pour pouvoir exécuter ses Caprices, Locatelli a certainement dû se faire construire spécialement un violon avec une touche plus longue que celles que l’on trouve aujourd’hui sur les violons «montés-baroque». Néanmoins, les Caprices n’ont rien d’études fastidieuses. Leur virtuosité technique innovante témoigne d’une imagination fertile toujours à la recherche d’effets acoustiques originaux. Et c’est pour rendre hommage à leur modernité, que les enregistrements de ces Caprices ont été effectués sur un instrument contemporain, qui permet à tous les effets imaginés par Locatelli de prendre forme.